C’est l’histoire d’une ancienne cave vinicole désaffectée et usée dont les murs lézardés et disparates font corps avec d’imposantes cuves béton.

Le passé tel quel y a laissé ses traces.
C’est beau.

Qu’y faire pour n’y perdre rien ?

Il aurait été raisonnable de rentabiliser un si grand espace, mais il ne serait plus. Renonciation.

Il aurait été possible de refaçonner le volume et les apparences par un geste d’architecture tout puissant. A quoi bon, tout est déjà là.  

Après avoir tourné autour du pot, l’évidence est apparue, nous allions simplement investir le lieu, faire avec, s’installer sans trop en faire, si ce n’est montrer la nudité qui porte le passé dans l’espace du présent.

Ouvrir les murs et voir au loin, capter la lumière du ciel, brancher des câbles, isoler le toit en gardant la charpente, éclaircir un peu avec du blanc, poser des réseaux, un sol et s'installer en hauteur, quitte à avoir un peu trop chaud ou un peu trop frais.

Tandis que la part d’inachevé semait le doute, dictait que tout soit impeccable, nous devions nous rendre à l’évidence que tout le projet ne tient qu’à sa parfaite et totale imperfection.